Texte de Sylvie Germain

 © Éditions Gallimard 

Adaptation, conception et jeu Claire Ruppli

Voix Jana Bittnerova

Création Lumière Gaëtan Lajoye

Création Son Benoît Pimont  

Production Le Septentrion

Diffusion  Passage production

Relations presse Dominique Lhotte 



 

Avant-Premières 

Vendredi 21 Avril à 19h30 et Vendredi 2 Juin à 19h30

Théâtre des Vents, 63 rue Guillaume Puy, Avignon

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Succès Festival OFF 2009 au Théâtre des Halles

Reprise au  Festival OFF Avignon 2023

du 7 au 29 Juillet à 11h20 (relâches les dimanches)

 Théâtre des Vents, 63 rue Guillaume Puy, Avignon

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LE SPECTACLE - Durée 1 heure

 Une géante, au pied clochant, porteuse de visions, écho d’une identité, des douleurs, apparaît mystérieusement dans les rues de Prague.

Elle est le temps, la mémoire de la ville. Elle recèle la mémoire des victimes inconnues, des enfants de Terezin, de Bruno Schulz, de nos proches et lointains disparus. Elle porte la révolte, les larmes des vivants et des morts. Quand elle apparaît, dans chaque quartier de Prague, elle transcende l’instant présent, le met en suspens. Elle fait resurgir le passé, l’invisible dans le visible. Elle relie les vivants et les morts. Elle apaise la douleur des humains. Elle est faite « de larmes ».

Cette géante est « plurielle, elle n’a pas de visage ». Elle se fait hasard, chance, poésie, pitié, beauté. Elle ne s’arrête jamais. Elle est déjà ailleurs, peut-être dans une autre ville.

 

NOTE D'INTENTION

 En chacun de nous vit un livre qui ne demande qu’à s’ouvrir, qu’à vivre, qu’à s’écouter. La Pleurante des rues de Prague est l’un d’entre eux.

Sylvie Germain est une conteuse prodigieuse dont l’écriture procède d’une nécessité vitale : « aller à la rencontre des autres qu’on porte en soi et qui y ont laissé des traces ».

Passeuse à mon tour de ce texte, c’est à haute voix que je lui rends grâce, avec ce besoin de le faire résonner. Si le théâtre est « un lieu où tout peut advenir », il est celui-là qui peut accueillir au mieux les pas de cette géante, entre ombres et vivants, visible et invisible. « Cette inconnue qui donc est-elle ? Une vision, elle-même porteuse, semeuse de visions. Une vision liée à un lieu, émanée des pierres d’une ville. Sa ville Prague ».

 Ce texte raconte l’extrême présence au monde, et sa langue dont le souffle est musical et lyrique incite à le porter dans l’espace du théâtre. Cette Pleurante est à la fois présente et son « visage est l’effacement de milliards de visages ». Le plateau du théâtre est ce lieu où l’on est au plus que présent quand on accepte d’y être totalement autre, et donc de s’effacer à soi-même pour être passeur des mots des autres. Les mots sont autant d’échos de la langue écrite, à écouter dits, chuchotés, multipliés par la voix et son souffle.

De ces mots qui vous chavirent le cœur et qui traduisent la langue de l’âme, de ces silences qui nous rappellent être en vie, de l’urgence à ranimer en soi un passé indélébile mais perdu, naît le devoir de transmettre, de représenter, c’est pourquoi je joue ce texte.

 

Reprendre ce spectacle plus d’une dizaine d’années après sa création est une mise en abîme de la mémoire du texte qui parle lui-même de la mémoire d’une ville, Prague, la mémoire du temps. Revisiter l’invisible porté par les apparitions de cette géante, faite de larmes des vivants et des morts, c’est convoquer à nouveau la présence au monde.

Ce texte n’a pas d’âge, il porte en lui les douleurs de toutes les guerres, la misère de femmes, d’hommes et d’enfants, il ranime la souffrance de l’humanité toute entière et de tout temps, il est toujours d’actualité. La pleurante vient bercer la douleur des âmes pour la rendre supportable.

Aujourd’hui, c’est ramener la communauté du public au rituel fondamental essentiel de la salle de théâtre.

 Claire Ruppli



 

EXTRAIT

« Elle va partout, elle n’habite nulle part, elle hante tous les lieux. Or les textes aussi sont des lieux. Ils sont les endroits où s’illuminent la solitude, l’absence, où stridule le vide, où chante le silence. Un instant la vie est là, et nous sommes au monde. Nous nous tenons au vif, au mitan du monde, dont il nous semble frôler enfin le sens et la pleine beauté. Un instant la vie est là, lumineuse, et le monde nous est offert. Cela ne dure pas, mais cela laisse des traces, runes d’amour fou gravés au profond de la chair, de la mémoire, et du désir de la pensée. Runes qui longtemps, longtemps scandent leurs chants en sourdine dans notre sang. »



 

 REVUE DE PRESSE

« Profondément habitée par le texte de Sylvie Germain, la comédienne Claire Ruppli a souhaité faire résonner ses mots sur une scène de théâtre. Elle se fait la passeuse de cette écriture au souffle musical et lyrique. » La Terrasse - Manuel Piolat-Souleymat

«  La voix de Claire Ruppli sait faire sonner et chanter la texture vibrante du récit. »  Gilles Costaz - Politis

 « On éprouve le sentiment d’assister là à une révélation » Bruno Bouvet - La Croix

 « Un jeu qu’éclaire de sa force Claire Ruppli, actrice envoûtée et envoûtante. » La Provence -  Mélanie Vives

« Claire Ruppli a adapté le livre de Sylvie Germain et l’interprète avec sobriété. Un moment superbe aux Déchargeurs, à Paris. »  L’avis du Figaro - Armelle Héliot

« Tantôt libre et sautillante, tantôt grave, elle fait revivre la mémoire de la douleur d’Europe centrale. C’est fluide, simple et beau. » Télérama Sylviane Bernard-Gresh

 « La sincérité délicate de son engagement, sa frémissante présence nous guident sur les pas des mystérieux personnages qui passent comme ombres dans les gravures de Bruno Schulz. Un récit captivant. » Figaroscope - Armelle Héliot 

 « Le jeu magistral de la comédienne fait d’elle une géante impressionnante. Une heure d’interprétation exceptionnelle et troublante » laboiteasorties.com Amélie Blautein-Niddam

« La mise en scène de l’actrice saisissante, intemporelle (...) le jeu de Claire Ruppli est tout simplement parfait. » J.J - La Provence.

« Claire Ruplli, metteure en scène et interprète, est magistrale dans sa sobre simplicité . Elle porte avec la force de sa présence toute une humanité souffrante (...) la comédienne habite avec intensité son personnage, et fait corps avec la belle langue de Sylvie Germain, ciselé avec une élégante précision. » Geneviève Allène-Dewulf - Le Dauphiné libéré

« L' interprétation bouleversante, (,,,) une performance absolue . Son adaptation du texte est magistrale. » Sophie Martinez – Les Arts Liants

« Sylvie Germain affirme avoir trouvé «son» interprète » G.A.D. Classiqueenprovence

 « Claire Ruppli est parfaite dans sa façon de dire ce texte, de l’habiter et l’adresser au public. Il faut noter l’excellence de Gaetan Lajoye, de ses propositions lumières, porteuses de sens. Les sons de Benoit Pimont créent un espace puissant. De la poésie pure ! » Orélien Perreol - AgoraVox

« En adaptant le récit de Sylvie Germain, Claire Ruppli a pris soin de respecter l’oeuvre tout en la rendant audible. Un très beau spectacle à voir et à ressentir, placé au-delà du schéma narratif et d’une fluidité presque dansée. » Adeline Avril – Radio Raje

 « Une révélation ! Claire Ruppli est époustoufflante de vérité. » Geneviève Brissot - Théâtrothèque 

 


Crédit photos de la page Philippe Hanula et Stanislas Kalimerov


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