En apparence, deux monologues croisés, deux figures de femmes.
L’une rêveuse, au début de sa vie : Nono ; l’autre plus âgée qui porte déjà un bout de son rêve : Koko.
Du récit émergent les voix, les corps, les chants.
On sent que les personnages vibrent, vivent, apparaissent et disparaissent de façon fluide ;
ils existent autant que les comédien.ne.s disent, chantent, pleurent, rient, chuchotent.
Un théâtre-récit de chair et de corps, où les mots, si tant est qu’on trouve leur chemin organique, guident les acteurs.
Un chemin qui peut passer de la voix parlée à la voix chantée sans même qu’on s’en aperçoive.
C’est certainement la force de Not Koko’s Notes : un récit porteur de l’histoire de plusieurs générations, qui est toujours en lien avec le présent, dans la bouche de ses personnages autant qu’elle l’exige de ses acteurs.
Un éternel beau défi, qui se rapporte aussi à la jouissance de l’acteur,
de convoquer tellement ce présent qu’il parvient à faire croire au public qu’il est en train de tout inventer.
Et c’est probablement le bouleversement qu’opère le théâtre lorsque cette hypnose agit
et que les corps et les mots s’ancrent tellement dans l’espace présent,
que l’humain en oublie que le temps avance.
Dominique BREMAUD créateur lumière et directeur technique
Anahita GOHARI metteuse en scène associée
Valérie GOMA metteuse en scène
Leslie LAMBEAU joue surtout Nono
Véronika NUGENT joue Koko et la mère de Nono