Le Colonel Barbaque de Laurent Gaudé


Création visuel : Mickael Charbonnier

Le colonel Barbaque est un des récits de Dans la nuit Mozambique de L. GAUDÉ (Acte sud)

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Interprétation Vincent Barraud

Mise en scène Vincent Barraud et Hounhouénou Joël Lokossou

Lumières Charly Thicot

Production /Une création de la Compagnie La parole du corps

Diffusion Passage production

 Tout public dès 14 ans - Durée : 1h15

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Avec le soutien des villes d'Orsay & de Massy, de la MJC Jacques Tati et du département de l’Essonne


Les dates du spectacle

>> CREATION Le 2 décembre 2022 à 14h et 20h30 / MJC JACQUES TATI, Orsay (91)

>> Le 9 décembre 2022 à 20h / MEDIATHEQUE JEAN COCTEAU, Massy (91)

>> Du 5 janvier au 27 avril 2023 Tous les jeudis à 21h À LA FOLIE THEÂTRE, Paris 75011 

>> Du 7 au 29 juillet / FESTIVAL OFF AVIGNON 2023 - THEATRE ATELIER 44



Bercé par le fleuve Niger, un homme laisse défiler ses vies. Il tangue entre occident et Afrique, vie et mort, dégout et plaisir du combat…

Laurent Gaudé poursuit et achève le parcours de Quentin Ripoll – un des personnages de « Cris » - dans son recueil,  « Dans la nuit Mozambique ». On le retrouve dans un récit éponyme, à la première personne, une dérive solitaire sur le fleuve Niger, dernier voyage, dernier cri, dernière danse… purification.

Le colonel barbaque est le nom de guerre africain de Quentin Ripoll, survivant des tranchées de 14/18 ; déraciné, il a fui la terre de France pour le continent africain. L’Afrique, terre de M’Bonsolo, le tirailleur qui lui sauvât la vie, hercule au grand cœur, héros terrassé par la grippe espagnole. De sa pirogue cercueil, il voit défiler les rives du fleuve Niger, et cette Afrique qu’il a tant aimée. Il raconte ses années africaines, son engagement guerrier contre les colons et l’armée française, cette dérive guerrière qui l’a repris et ne le lâchera plus.



Note d'intention de Vincent Barraud

Pour moi, monter « Le colonel Barbaque » de Laurent Gaudé, est une sorte de suite logique, un croisement de thèmes et de sensibilités qui m’habitent depuis des années : L’homme-soldat de 14/18 face à l’horreur, l’insoutenable ; les ressorts de la survie, les valeurs, les courages qui s’invitent dans la boue. A travers mon spectacle, des lectures à haute voix et tout un travail d’actions culturelles autour de « Ceux de 14 » de Maurice Genevoix, mais aussi la lecture de Giono, Céline, Barbusse, Remarque, Jünger, le journal de mon arrière-grand-père, et bien d’autres…

 L’Afrique : Les lectures régénérantes d’auteurs africains, Chimamanda Ngozi Hadichie, Scho-lastique Mukasonga, Nurrudin Farah, Fatou Diome, Ken Bugul, Ahmadou Kourouma, Abdelaziz Baraka Sakin, Hamadou Hampâté Bâ… mais aussi de Lieve Joris, J.M.G. Le Clézio… Le Niger, son fleuve et ses habitants des films de Jean Rouch. La création de spectacles avec des habitants de quartiers prioritaires traitant de l’Afrique. La mise en scène de « Sang négrier » de Laurent Gaudé pour la Cie L’échappée belle qui m’a amené à me pencher sur la traite négrière et l’esclavage. Les auteurs afro-américains telles Toni Morrison et Maya Angelou…

La poursuite de l’aventure Seul en scène, dans une forme plus épurée et plus proche du public, en intimité avec lui, initiée avec les reprises de « L’étranger » et  « Ceux de 14 ».

 

 

Comme Meursault dans « L’étranger » de Camus, le colonel Barbaque se laisse pénétrer par les odeurs, les sons et les images, et comme lui, il ouvre la porte à la mort. Pour le reste, ils sont éloignés, l’un étant acteur, l’autre spectateur, mais j’aime cette filiation, ces sensibilités communes qui nourrissent l’imaginaire de l’interprète. Comme l’expérience de la bataille des Eparges du lieutenant Genevoix de Ceux de 14 nourrira les tranchées de Quentin Ripoll.

 

Ce pas de deux avec la mort, à une époque où la mort est devenue tabou, où le mot même est évité, on ne meurt plus : on part, on disparait, on nous quitte… me semble primordial, naturel et sain. Je ne vais pas, ici, enfoncer des portes ouvertes, mais sans la mort, il n’y a pas de vie, c’est tout simple, c’est tout bête, mais c’est oublié. C’est ce qui sous-tend également cette crise que nous subissons depuis des mois, le déni de la mort ; il court-circuite la raison, charcute les libertés, infantilise…

Mourir peut être un drame, une souffrance, ce peut aussi être une délivrance, la fin consciente d’un chemin. C’est une affaire personnelle, la part ultime d’intimité qui doit être respectée.



Production, organisation, diffusion de spectacles vivants

François NOUEL

Tél : 01 48 84 75 79 - 06 74 45 38 64 

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