POUR UN OUI OU POUR UN NON
SUCCÈS AVIGNON 2023
FESTIVAL OFF AVIGNON 2024
Du 29 juin au 21 juillet à 16h20
THEATRE AU COIN DE LA LUNE, AVIGNON
de NATHALIE SARRAUTE
mise en scène TRISTAN LE DOZE
avec Gabriel Le Doze, Bernard Bollet, Rémy Jouvin et Anne Plumet
scénographie MORGANE le doze
lumières christophe grelié
production PRODUCTIONS ANTIBEA - jean-marc salvan
diffusion passage production
Deux amis se retrouvent après être restés quelque temps éloignés.
Le premier, H1, s’inquiète de cette distance que le second, H2, semble avoir voulu mettre entre eux. Il veut savoir la cause de la silencieuse déréliction d’une amitié pourtant si ancienne et si profonde. H2 nie, tout d’abord. Il refuse de reconnaître le refroidissement de leur relation. Mais H1 le pousse dans ses retranchements. Il a beau dire que « ce n’est rien, ce qu’on appelle rien », il faut bien qu’il y ait eu quelque chose.
Lorsque H2 finit par céder, il avoue avoir voulu rompre avec son ami le jour où celui-ci, tandis qu’il se vantait d’un petit succès sans importance, lui a répondu : « C’est bien, ça », ou plutôt: « C’est bien… ça… », avec un accent sur le « bien » et un suspens avant le « ça ».
« c’est plutôt que ce n’est rien… ce qui s’appelle rien…
ce qu’on appelle ainsi… en parler seulement, ca peut vous entraîner… »
Extrait de « Pour un oui ou pour un non »
note d'intention
Nathalie Sarraute pétrit de la parole et du silence. Elle traque ces petits riens dans les failles du langage, qui font rire aussi bien qu’ils font peur. Tu te rappelles ces plongées… J’aimais bien ça… C’était très excitant…
Oui c’est bien à une plongée dans leur for intérieur que nous invitent H1 et H2. Car c’est bien dans son intérieur que chacun des deux amis est destructeur de l’autre. Dans un espace rythmé par quelques gestes scénographiques simples et concrets : du réel, le théâtre a à faire avec le réel…
C’est toute une approche lente et bien particulière à inventer pour permettre à l’acteur d’apporter un maximum de lui même dans ces non-personnages… Suivre, dans le jeu et l’expression, l’économie et la simplicité merveilleuse de cette écriture… son naturel.
Je pense furieusement à Marivaux : le public est convoqué pour une expérience, c’est excitant (nous allons apprendre et nous divertir !).
- Cela se passe ici et maintenant (est-on au théâtre? Est on chez H2?)
- Cela se passe en temps réel
- Une seule action accomplie : la possible destruction d’une amitié.
Un Grand Théâtre Classique.
Tristan Le Doze
©photo Franck Vallet
REVUE DE PRESSE
« Mis en scène avec délicatesse par Tristan Le Doze... Scénographie sobre de Morgane... Lumières nuancées de Christophe Grelié... Porté par la ductilité fascinante des deux interprètes, Gabriel Le Doze et Bernard Bollet, idéalement accordés... Un très grand travail, subtil et enthousiasmant. »
Armelle Héliot
« Crée en 1986, cette court et saisissante pièce explore ce qu’on explore rarement dans la vraie vie : tout ce qui sous-jace. Gabriel Le Doze et Bernard Bollet sont, chacun dans son registre, parfaits. Le spectateur rit, rit souvent, rit beaucoup... Pourtant, cette histoire d’amitié qui se déglingue est terrible...guerre à mort... guerre certes très policée. C’est Kafka, une tasse de thé au jasmin à la main. » Jean-Luc Porquet
« Sur la scène, avec retenue et complicité, Gabriel Le Doze et Bernard Bollet sont, disons-le clairement, excellents. Rémy Jouvin et Anne Plumet [...] ne sont pas moins justes. Et, ensemble, ils produisent ce sentiment redoutable qui provoque le frisson [...]. Une réussite. » Gerald Rossi
« Succédant à de grands acteurs Gabriel Le Doze et Bernard Bollet portent avec brio ce texte faussement simple, Remy Jouvain et Anne Plumet sont parfaits. A la mise en scène, le jeune Tristan Le Doze fait preuve d’une grande précision, restituant la puissance jubilatoire de la pièce, sa malice, sans en évacuer la sourde angoisse et les lointains échos du Procès de Kafka. » Jeanne Ferney
« Madame Sarraute aurait aimé » Armelle Héliot, Le Masque et La Plume
« La pièce est devenue un classique. Bernard Bollet, étonnant dans sa traduction de la férocité coupante. Gabriel Le Doze, à l’opposé, dans un camaïeu de réactions changeantes... La drôlerie des répliques jaillit avec force... Anne Plumet et Remy Jouvain parviennent à ne pas être anecdotiques dans leurs courtes scènes. Subtilité à tous les étages. » Gilles Costaz
« Gabriel Le Doze et Bernard Bollet sont d’une justesse impressionnante. Ce texte éblouissant se joue des mots et joue sur les mots. Excellemment mis en scène et très bien interprété, il devient ainsi, pour notre plus grand bonheur, un immense moment de théâtre. »